Une course de vitesse qui va faire des dégâts

L’ampleur de la récession qui se creuse et des réponses budgétaires qui enflent ont de quoi impressionner. Le ballet des montants qui circulent ne cesse de s’accélérer. Les finances publiques sont durement sollicitées alors que les recettes fiscales diminuent. De quoi être étourdi et oublier l’essentiel, qui va payer l’addition va être la grande question ! Si dans un premier temps l’accent est mis sur l’effort qui va devoir être fourni, on pressent que par la suite le renforcement de l’austérité l’accompagnera. En attendant une course de vitesse est engagée entre la relance et la ponction sur les finances.

La Grèce victime de l’acharnement thérapeutique

Le rapatriement massif des réserves d’or récemment opéré par les autorités allemandes est à l’image de leur pensée économique, si toutefois on peut l’appeler ainsi. Manifestation exemplaire de la politique de repli et de rétention, elle est sur le fond de même nature que celle de Donald Trump, le reflet d’une époque de forte incertitude et d’instabilité à laquelle toutes deux contribuent.

Emmanuel Macron condamné à jouer petit

À ce stade, que reste-t-il d’autre à Angela Merkel et Emmanuel Macron qu’à habiller leurs désaccords afin de faire bonne figure lors du prochain sommet de juin ? Sous la pression de son parti, la chancelière voit sa marge de manœuvre singulièrement se réduire. Dans la perspective des élections européennes de mai 2019, leur feuille de route s’annonce de la dimension d’une feuille de vigne. Le moteur franco-allemand a calé, l’Allemagne a imposé sa politique européenne de rétention. Le président français en est pour ses frais, il ne lui reste plus que le verbe.